Rumilly : Entretiens des espaces verts, vers de nouvelles pratiques !

Article du 18/02/2017

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Depuis l’automne, la commune de Rumilly est en train d’élaborer son plan de « gestion différenciée » des espaces verts, pour mettre en place une organisation de travail qui permette de gérer les espaces verts de manière différente en fonction de leur emplacement et de leur usage.

 

Mais qu’est ce que la « gestion différenciée » ?

La gestion différenciée est une façon de gérer les espaces verts en milieu urbain qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins. En résumé, c’est entretenir les espaces verts autant que nécessaire en impactant aussi peu que possible les ressources naturelles environnementales. Elle a de nombreux intérêts pour la collectivité, le plus visible étant l’avancée de la biodiversité indigène.

Les bénéfices de la gestion différenciée

• Préserver et enrichir la biodiversité, en privilégiant des espèces locales et en laissant la végétation se développer dans certaines zones, offrant ainsi à la faune nourriture et habitat,

• Réduire les besoins en eau avec l’utilisation d’espèces indigènes adaptées à la pluviométrie locale, l’usage du paillage permettant de conserver l’humidité au pied des végétaux,
• Limiter les pollutions, de l’eau en particulier,

• Réduire l’impact carbone de cette gestion en réduisant les tontes et autres interventions motorisées,

• Former les équipes pour s’orienter vers des interventions adaptées à l’état des plantes et aux aléas climatiques.

 

Pourquoi un plan de gestion différenciée ?

La Ville de Rumilly travaille le développement durable au quotidien. Elle ne ménage pas ses efforts pour inciter ses habitants à faire évoluer leurs pratiques et elle développe chaque année des actions plutôt militantes. Au sein de la collectivité, il en est de même, et les services municipaux réinterrogent régulièrement leurs pratiques pour évoluer. L’abondance des espaces verts répertoriés sur le territoire communal offre une diversité de paysages et une palette d’ambiances variées dont l’objectif est de contribuer à la qualité du cadre de vie et à l’attractivité de la commune répertoriée ville 3 fleurs. À la quantité importante d’espaces verts gérés et entretenus par les services municipaux s’est ajoutée la nécessité d’être plus respectueux des ressources naturelles et des écosystèmes. Le 22 juillet 2015, l’assemblée nationale a adopté la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Cette loi prévoit entre autres l’objectif de zéro pesticide dans l’ensemble des espaces publics à compter du 1er janvier 2017 pour l’entretien des espaces verts, des promenades, des forêts et de la voirie. Pour les villes le changement est de taille. A Rumilly, la sensibilité est là, même si « le passage à zéro phyto » impacte tout de même de façon importante le travail des services concernés. Fort de leurs expériences et pour anticiper les nouvelles réglementations, les agents et leur direction ont déjà modifié leurs méthodes de travail. Des formations du personnel ont eu lieu, et une adaptation du matériel est en cours. Dans la continuité de cet engagement, la mise en place du plan de gestion différenciée permettra de cadrer et codifier les actions pour les inscrire dans une démarche globale et cohérente.  

Un plan de gestion différenciée, comment ça s’organise ?

Damien Revol est arrivé comme apprenti aux services techniques de la Ville de Rumilly en septembre 2016, dans le cadre de sa licence Pro « Gestion des aménagements paysagers, développement durable et biodiversité » à l’université de Grenoble Alpes. Il mène le projet de gestion différenciée en collaboration avec tous les services communaux et notamment les agents des services espaces verts, voirie, propreté et stades. Présent jusqu’à fin juin, ses premières missions ont consisté à assister les services urbanisme et espaces verts pour cartographier tous les espaces verts, parcs, jardins, gérés par les services de la Ville de Rumilly. Chaque site et espace vert publics a ainsi été inventorié, évalué en fonction de son type et temps d’entretien (pelouses, massif, nombres d’arbres et essences...). Cet état des lieux est le véritable point de départ de la démarche. Il s’agit maintenant de classer tous les espaces gérés dans un référentiel de 4 « codes qualité », du plus horticole (code 1, « lieux de prestige ») au plus « naturel » (code 4, « réserve naturelle »). Les codes seront attribués selon les usages du lieu, sa fréquentation, sa localisation, les espèces végétales présentes... L’aboutissement de ce travail consiste en la rédaction du plan de gestion différenciée. Ce plan organise et décrit l’entretien des espaces, en fonction de leur usage, de leur fréquentation, de leur place dans la ville, avec des techniques de culture et d’entretien pour chacun, plus respectueuses de l’environnement. Il définit aussi les investissements, tant en matériels qu’en réaménagement d’espaces. Un plan auquel les équipes techniques vont pouvoir se référer. Tout ce qui pourra facilement se mettre en œuvre sera fait dès cet été mais ce plan se déclinera pleinement sur plusieurs années car les changements de pratiques induisent parfois des réaménagements de l’espace public et des acquisitions de matériels.  

Et vous, quel est votre avis ?

La Ville de Rumilly veut connaitre votre avis en répondant au questionnaire en cliquant ici. Les résultats de l’enquête permettront de préciser les usages et de mieux orienter les classifications.