Intercommunalité : Quel territoire en 2050 ?
Article du 12/10/2017
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C’était le thème de la réunion publique tenue par la C3R (Communauté de Communes du Canton de Rumilly) mardi 10 octobre à la salle des fêtes de Vallières. Un enjeu crucial pour une refonte du territoire.
La loi NOTRe
Pour rappel, la loi NOTRe, promulguée en août 2015 prévoyait une nouvelle organisation territoriale, des transferts de compétences, mais également la fusion des intercommunalités en dessous du seuil des 15 000 habitants.
Alors que le projet initial de la Préfecture de Haute-Savoie prévoyait un rattachement de la CCPA (Communauté de Communes du Pays d’Alby) à la C2A (ancien nom de l'intercommunalité annécienne), certains élus de la C3R et de la CCPA avaient appelé à une fusion entre les deux communautés de communes. Finalement, après plusieurs semaines d’échange, le plan d’origine émis par la Préfecture a été mis en application, laissant la C3R seule.
Rumilly, centre névralgique du projet
Mais aujourd’hui, quel avenir pour un territoire compris entre deux grandes entités que sont Grand Lac (intercommunalité centrée sur Aix-les Bains) et Grand Annecy ?
Les élus, menés par le président de la C3R, Pierre Blanc, accompagné d’un bureau d’étude ont présenté, ce mardi soir, un projet optimiste mais dont certains contours sont encore flous pour l’horizon 2050. On parle d’un territoire qui marque sa différence, en concurrence avec les autres intercommunalités.
Et ces changements commencent avec nouveau nom : Rumilly, Terre de Savoie.
Sans en oublier l’identité du territoire, son histoire, ce nouveau nom a pour objectif de donner un repère géographique, Rumilly, le centre économique de l’intercommunalité, entouré de paysages ruraux, d’une forte présence de l’agriculture et d’une campagne préservée.
Et c’est bien là l’enjeu de ce projet, trouver le bon compromis en :
- Préservant son espace,
- Renforçant son équilibre économique et sociologique,
- Investissant sur les filières d’avenir, complémentaires aux pôles d’innovation des territoires voisins.
De grandes lignes directrices qui restent vagues pour le moment, avec une vision très mais peut être trop large de l’avenir de notre territoire. Et c’est ce qui inquiète, aujourd’hui, les habitants du canton, notamment sur la démographie et le trafic avec ces questions qui reviennent : Comment et où héberger de nouvelles personnes ? Comment fluidifier les trafics ?
Concernant ce dernier point, quelques éléments de réponses ont été apporté avec la volonté de ré ouvrir certaines gares, comme celle d’Hauteville, la création de nouvelles pistes cyclables et l’arrivée pour septembre 2018 de 3 lignes de bus afin de répondre aux besoins de mobilité.
Des divergences entre les élus
Cependant, une intervention a été très remarqué pendant cette réunion publique, celle de Pierre Béchet, maire de Rumilly et vice-président de la C3R. Il s’inquiète de l’avenir du territoire et est plutôt sceptique sur les résultats de cette étude. Il a donc alerté et posé des interrogations à propos du projet. Selon lui, l’étude serait un peu trop optimiste et non chiffrée, elle ne tiendrait pas compte de la réalité économique notamment en considérant les territoires voisins comme des concurrents et non des partenaires. Il serait difficile, toujours selon le Maire de Rumilly, d’aborder l’avenir sans parler de la jeunesse.
Pierre Béchet a réagi à notre micro à la réunion publique le lendemain, voici son ITW :
Ainsi que Jacques Morisot, ce mardi 24 octobre :
De son coté, Pierre Blanc, président de la Communauté de Commune du canton de Rumilly, n'a pour l'instant pas donné suite à nos demandes d'interview.
Les avis sont donc partagés, mais permettront surement des débats constructifs concernant les décisions pour l’avenir commun du territoire, car il y reste encore bien du travail avant d’arriver à l’horizon 2050.
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