RNCFS des Bauges : un sanctuaire pour le chamois et la biodiversité alpine

RNCFS des Bauges : un sanctuaire pour le chamois et la biodiversité alpine

Article du 17/04/2025

Bauges, avril 2025 

Perchée au cœur du massif des Bauges, la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage (RNCFS) est un trésor de nature à la fois préservé et vivant, où faune, flore, scientifiques et visiteurs cohabitent sous haute surveillance. Créée il y a plus d’un siècle pour sauver les derniers chamois de France, elle est aujourd’hui une référence mondiale dans l’étude de cette espèce emblématique.

La RNCFS des Bauges s’étend sur plus de 5 200 hectares, et sa gestion est unique en France : elle repose sur une collaboration entre trois acteurs majeurs — l’Office National des Forêts (ONF), l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et le Parc naturel régional du Massif des Bauges. Ensemble, ils veillent à protéger la biodiversité tout en encadrant les activités humaines.

Un refuge historique pour les chamois

C’est en 1913 que l’État interdit la chasse dans ce secteur pour préserver une population de chamois alors en voie de disparition. Pari réussi : non seulement l’espèce a survécu, mais elle a servi à repeupler de nombreux autres massifs en France. Aujourd’hui, entre 1000 et 1400 chamois vivent dans la réserve et sa périphérie.

Depuis plus de 40 ans, ces animaux font l’objet d’un suivi scientifique exemplaire : plus de 1 500 chamois ont été capturés et marqués afin d’étudier leur comportement, leur santé et leur adaptation au changement climatique. Ces données précieuses alimentent des recherches internationales et aident à mieux gérer la cohabitation entre biodiversité et activités humaines.

Une cohabitation fragile et réglementée

La RNCFS n’est pas un sanctuaire fermé : on y croise randonneurs, forestiers et agriculteurs. Mais cette diversité d’usages suppose des règles strictes. Depuis 2018, un arrêté préfectoral encadre fortement les pratiques dans la réserve : pas de chiens, pas de véhicules motorisés, pas de survol à basse altitude, pas de camping ni de feux… Des panneaux d’information rappellent ces consignes sur les sentiers.

Pourquoi tant de précautions ? Parce que même un chien tenu en laisse ou un vététiste rapide peut provoquer une fuite chez les animaux, les poussant à s’épuiser et à fuir des zones nourricières. Ces dérangements, répétés, peuvent avoir un impact direct sur la survie des espèces, et nuisent aussi aux études scientifiques en cours.

Un laboratoire vivant pour la biodiversité

Véritable terrain d’expérimentation à ciel ouvert, la RNCFS a permis la réalisation de plus de 20 thèses scientifiques. Les chercheurs y observent notamment les effets du dérangement humain ou du changement climatique sur les ongulés sauvages. Des colliers GPS permettent de suivre les déplacements des chamois au quotidien, et d’en tirer des enseignements précieux sur l’adaptation des espèces en montagne.

Anticiper les défis de demain

Un nouveau plan de gestion est en cours d’élaboration pour la période 2025-2035. Son objectif : mieux comprendre les espèces menacées, adapter les mesures de protection, et faire face aux défis posés par les changements globaux. Le tout, en articulation avec les exigences du programme européen Natura 2000, auquel la réserve est intégralement rattachée.

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